À propos de l'Atelier du Barbu
Mon arrière-grand-père paternel, Jean -Baptiste, était bottier à la fin du XIXème siècle, puis son fils Jean, fut cordonnier à Montbrison dans la Loire au XXème, des années 40 aux années 80.
Enfant, lorsque je pénétrai dans l’atelier de mon grand-père, l’odeur si particulière du cuir envahissait mes narines. On dit que le poids des odeurs est très important dans la formation des souvenirs. Je me rappelle de Pépé Jean à travers de nombreuses images mais celles qui m’apparaissent spontanément sont celles avec son tablier de cordonnier, avec ses outils piquants et tranchants dont j’avais interdiction de toucher ! Et puis cette odeur de cuir tanné, de colle, parfois de café dans ces vieilles tasses vertes et à moitié transparentes de ma grand-mère.
Quand je me suis lancé dans ce projet, j’ai eu la chance de pouvoir récupérer les outils de Pépé Jean, et des morceaux ce cuir qui m’ont directement transporté dans le passé. Cet « héritage » me donne la possibilité de perpétrer les gestes de mes aïeux et de vous proposer aujourd’hui des produits artisanaux réalisés avec des outils et matériaux parfois centenaires.



Le cuir, une histoire de famille
Dès sa sortie de l’école en 1927, mon grand-père Jean âgé de 14 ans, travaille à l’atelier
de ses parents, 12, boulevard Chavassieu à Montbrison. De 1938 à 1941,
il travaille à façon pour un autre cordonnier, M. Chanut. Pendant de
longues années (1951-1993) il continue ses activités artisanales pour sa
famille, ses amis et plus si affinités… Dans les années 50, il aménage son
atelier dans le bâtiment limitrophe avec la propriété Chauve, atelier que l'on
appellera La boutique. Ensuite avec Camille Rigaud, on aménage son
atelier au pied du grand mur de la maison Larose. Mon grand-père se procure ses
fournitures à la société forézienne de chaussures 8, rue des Frères-Chappe
à Saint-Etienne.






